...tiens ça me déprime.
La jeunesse est devenu apathique, sans esprit de révolte, sans l'envie de changer les choses... Toutes les règles doivent être respectées, ils ne se posent même plus la question de leur bien fondé ou de leur remise en cause. Je ne retrouve pas dans la jeunesse actuelle l'esprit critique, l'esprit de contestation comme elle a pu exister il y a quelques années. Je vais illustrer ce propos par deux exemples qui m'ont marqué.
Il y a 2 ans, j'ai été voir en concert les Ogres de Barback à la Hall aux grains. Les Ogres de Barback rassemble et symbolise, à mon sens, la jeunesse marginale et sympathique qu'on pouvait côtoyer à l'époque de Bérurier Noir. La Hall aux grains est une très belle salle de Toulouse où toutes la places sont assises, choses exceptionnel pour un concert des Ogres. Je me disais, au début du concert, que rapidement, cette belle jeunesse présente aller rapidement se lever et mettre un joyeux bordel dans la salle. A l'époque des Chaussettes Noires, les sièges de l'Olympia avaient volés. A l'époque des Bérurier Noir, le fête était autant sur scène que dans la salle. A ce concert, tout le public est resté bien calmement assis sur sa chaise et pourtant, la musique des Ogres donnent vraiment envie de bouger. Il a fallu attendre les dernières chansons et c'est le chanteur qui a été obligé de leur dire « Vous pouvez vous lâcher ! ».
Hier, match de foot, arbitrage clairement en défaveur de Toulouse. Tout le public siffle, gronde. Autour de moi, tout le monde pensait qu'à la fin du match les supporters plus virulent que nous, c'est à dire les jeunes qui sont dans le virage, ne pourraient pas se retenir et que l'envahissement du terrain semblait inéluctable tellement le mécontentement était grand. A la fin du match, rien de plus que des sifflements et des insultes mais surtout bien derrière les barrières...
C'est ancré dans leur esprit : il faut respecter les règles, ne pas faire de vague. Si c'est pas à 18-20 ans que tu te lâches, que tu prends quelques distances avec les règles tu ne le feras jamais. Fumer des pétards, ils savent le faire mieux et plus que nous, mais pour faire bouger la société j'ai peur qu'on ne puisse pas compter sur eux.
